Retour sur le passé de la Cité Rosières

C’est une balade de deux heures que nous a proposée Alain POULAIN, le président de l’association « Les Amis de Rosières », avec de nombreux arrêts où, Alain mais aussi  Danièle, Thérèse, Casimir, Florian, Richard… évoquaient leurs souvenirs d’enfance. Enfance heureuse, de joie de vivre, de solidarité, de fêtes, malgré le dur travail des  parents à la fonderie. Avec l’arrivée du Maître de Forges, Jules ROUSSEL, l’usine est  administrée sur le mode « paternaliste ». C’était en 1869 !

« Voici les « rangs » construits sur le modèle des corons : le Rang Noir,
 le Grand Rang, le Rang des Roches et le Rang Rouge. Un rang abritait une dizaine de familles. Chaque maison jumelée comprenait 2 pièces, une cave, un grenier, l’eau dehors, mais l’électricité, et un grand jardin. »

A partir des années 20 arrivent les premiers Polonais, indispensables pour faire tourner l’usine.  En 1930, il y avait 2 500 habitants dont la moitié était des Polonais.

Rosières possédait alors tout ce qui était nécessaire à la vie en collectivité, et vivait en quasi-autarcie avec :

  • une école de garçons et une école de filles                                                       
  • une coopérative, une boulangerie, une charcuterie                                       
  • l’hôtel « Bon Accueil » pour les célibataires (80 chambres)
  • un coiffeur, une ferme,  un dispensaire, une garderie  
  • un ouvroir (atelier de couture) destiné au travail des dames et des jeunes filles   
  • un café « le Cercle Amical », une bibliothèque, une salle de cinéma
  •  Il y avait aussi une compagnie de Sapeurs Pompiers, une Société sportive, une fanfare. Même une monnaie « L’abeille de Rosières » était en vigueur dans les commerces.

La plupart des œuvres sociales avaient été créées avant même qu’elles le soient sur le plan national, Caisse de Maladie-Maternité-Décès, Caisse d’Allocations Familiales, Pensions de Retraites, Société de Secours Mutuels.

L’après-midi, après le piquenique « Au Petit Frondeur », c’est au Musée de la Fonderie que nous attendaient Pierre SKASKOW et Brahim MOKHNACHI.

Là, que de fonte!! Des objets que les passionnés de l’association ont récupérés : des cuisinières (grandes, petites, émaillées), des poêles, des cocottes, des chaufferettes…et des documents historiques, des photos…certains cherchaient leurs ancêtres surtout sur les photos des médaillés du travail.
Nous avons pu voir aussi le film de la dernière coulée de fonte en 2006.

    

16h : il était temps de se rendre à l’église pour entendre son histoire.  

Histoire particulière, car c’est madame Marie DUMEZ, la veuve de l’un des héritiers de Jules ROUSSEL qui, sur ses fonds propres, a fait construire l’église entre 1909 et 1911, le presbytère, et toutes les constructions nécessaires à la vie des employés de l’usine que nous avons vues ce matin. L’église est devenue la propriété de la commune en 2003.