Cette fête païenne, qui remonte à la nuit des temps et que l’Eglise catholique a christianisé sous le nom de Fête de la Saint-Jean, a gardé dans les pays slaves ses traditions antiques : cueillette des herbes, élaboration de couronnes, feux de joie, baignades dans les lacs et rivières…

Elle prend le nom de « Kupała » du nom de la déesse mythologique des herbes, de la magie et aussi de la« Mère Eau », associée aux arbres et aux fleurs. Les noms sont différents selon les régions, « Palinocka » plus au nord, « Sobótka » plus au sud, ou « Noc Kupały ».

Cette nuit-là, les sorcières et esprits maléfiques ont disparu, mais il reste la magie du feu, de l’eau, et de la vie.

Les feux sont allumés près de l’eau et des jeunes filles, vêtues tout de blanc, arborent des couronnes de fleurs qu’elles ont confectionnées elles-mêmes, en plaçant, au centre, des bougies. Elles les déposent au fil de l’eau tandis que les garçons tentent de rattraper celles des filles dont ils souhaitent attirer l’attention. 

Puis c’est autour du feu de joie qu’a lieu l’épreuve de bravoure et de foi : les couples en se tenant par la main doivent sauter sans se lâcher, sinon, c’est le signe de la séparation.
Et puis, on chante, on danse jusque tard dans la nuit.