Le 3 mai la Pologne va fêter sa deuxième Fête Nationale en souvenir de la Constitution du 3 mai 1791. La Fête Nationale du 11 novembre célébre l’indépendance retrouvée le 11novembre 1918, après 123 ans de domination austro-hongroise, prussienne et russe.

Bien que, n’ayant jamais été appliqué, les Polonais sont fiers de ce texte qui symbolise le triomphe de la pensée humaniste et du patriotisme sur les forces conservatrices.

Retour sur cette date clé de l’histoire polonaise. Depuis 1569, la réunion de deux états, royaume de Pologne et Grand-Duché de Lituanie a formé la République des Deux Nations.

A partir des XVIIème et XVIIIème, la République est affaiblie par des guerres multiples et glisse vers l’anarchie politique. Après un premier partage de son territoire en 1772, le roi, Stanisław-August Poniatowski, influencé par les idées des Lumières françaises, entreprend une série de réformes qui aboutissent à l’adoption de la constitution du 3 mai 1791, première en Europe et deuxième au monde après celle des Etats-Unis.

Elle séparait les trois pouvoirs de l’Etat, exécutif, législatif et judiciaire, elle garantissait l’égalité politique entre la noblesse et la bourgeoisie et abolissait le servage, en plaçant les paysans sous la protection de l’Etat… Mais, perçue comme trop dangereuse par ses voisins, Russes et Prussiens, ces derniers envahissent le territoire et démantèlent le pays.

Emblème du changement, la célébration du 3 mai a été interdite par le régime communisme en 1951. Elle a été rétablie comme Fête Nationale en 1990 suite aux premières élections.