Bien qu’associés au communisme, les « bary mleczne » datent de la fin du XIXème. Appelés Mleczarnia Nadświdrzańska, inventés par un agriculteur éleveur, Stanisław Dłużewski, c’étaient des cantines où l’on servait des plats végétariens à base de lait ‒ d’où le nom ‒ d’œufs, de farine et de pommes de terre qui permettaient de nourrir les travailleurs à bas prix. La viande était un luxe à cette époque !

Dans les années 30, ils se sont développés dans les entreprises qui n’avaient pas de cantines.

La période communiste a multiplié ces cantines bon marché pour que tous puissent manger à leur faim dans une économie planifiée (Les restaurants luxueux étaient fermés ou réservés aux touristes). L’Etat a nationalisé bon nombre d’entre eux et alors, tout était réglementé : mobilier, nombre de plats et leur composition, prix maximum…

Le film « Mis » (1981) de Stanisław Bareja évoque avec cruauté l’atmosphère de ces lieux. C’était l’époque de la révolte !

Avec la fin du communisme, les bary mleczne font faillite avant de réapparaître en 2008 avec la crise économique, pour une clientèle diversifiée.

Là on choisissait directement le plat principal, on le commandait et une serveuse annonçait son numéro quand il était prêt on venait alors le chercher.

Ailleurs on mangeait au comptoir les plats que l’on avait choisis préalablement.

Des plats traditionnels à base de produits variés : des « zupy », soupe de tomates, de betteraves, de légumes fermentés ; des naleśniki, des crêpes fourrées ; des pierogi avec des pommes de terre, des légumes ou du fromage blanc, najeśnica des œufs brouillés, des sandwichs.

 Le plus souvent des « kompot » : ce sont des jus de fruits cuits dans de grandes quantités d’eau ; du « kéfir » issu de la fermentation du lait.