A BOURGES, la cérémonie qui s’est déroulée ce 27 janvier tout près de la plaque dédiée aux déportés de Bourges et du Cher était empreinte d’une intense émotion. FRANCE-POLOGNE y était.
80 ans après la fin du génocide, les discours, la sonnerie aux morts, la présence des porte-drapeaux et le public, ont témoigné que le passé doit rester vivant. « La lutte contre les actes et discours de haine doit être la marque distinctive de notre époque », était la conclusion du message ministériel.
Le poème de Primo Levi « Si c’est un homme » a été lu, « Le chant des marais » et le chant de Jean Ferrat « Nuit et brouillard » ont terminé ce moment de recueillement.
Extrait du poème de Primo Levi :
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c’est un homme
Que celui qui est dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui pour un non.
Considérez si c’est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu’à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N’oubliez pas que cela fut,
Non, ne l’oubliez pas…