La célébration de Boże Ciało  (le corps de Christ) commémore avant tout la Cène, le dernier repas que Jésus-Christ prit avec ses apôtres et le miracle de l’Eucharistie où le pain et le vin sont devenus le corps et le sang du Christ. Elle est appelée aussi Fête du Saint-Sacrement.

La Fête-Dieu fut introduite dès 1246 dans le diocèse de Liège, puis pour toute l’Église catholique en 1264 par le pape Urbain IV et confirmée au concile de Vienne avant d’être  introduite pour la première fois par l’évêque Nanker en 1320 dans le diocèse de Cracovie.

Ces processions religieuses, devenues aujourd’hui tradition, sont  l’émergence des processions dites d’imploration où on remettait les champs, en les sanctifiant, entre les mains de Dieu.

Depuis les partages de la Pologne au XIIIème et au XIXème siècle, cette fête a joué un rôle fondamental dans l’identité du pays. Sous l’occupation soviétique, tout membre du parti politique au pouvoir se retrouvait banni s’il avait pris part à ce genre de célébration !

Pour respecter la tradition, les paroisses essaient de rassembler le plus possible de jeunes filles habillées de blanc pour jeter des pétales de fleurs, jet adressé au Christ, sur le passage de la procession.

Les cortèges ne sont pas formés au hasard et répondent à un ordre immuable et strict :
D’abord les fidèles et représentants des organisations paroissiales, avec les bannières de leurs saints patrons, viennent ensuite les membres du clergé et les représentants des ordres, puis les corporations et les scouts en tenue. Enfin un orchestre militaire ou une fanfare précède des archevêques ou des prêtres qui, sous un baldaquin doré, portent le Saint Sacrement.

La procession part de l’église et s’arrête obligatoirement quatre fois aux autels prévus pour l’occasion où sont lus les extraits des quatre évangiles. Dans les villages la procession passe par les endroits les plus importants de la paroisse : petits calvaires, chapelles ou croix commémoratives.