SOPOT…la Deauville polonaise sur la Baltique

Vous aimez les jolies stations balnéaires ? Les longues plages de sable ? Les pinèdes ? Les lieux avec une histoire et une âme ? Les villas cachées dans la verdure ?
Voici une balade à SOPOT, l’élégante station polonaise de la Baltique, souvent appelée « Riviera du Nord ».
Tout au nord de la POLOGNE, bordée par la Mer Baltique, dans la Région de Poméranie, se trouve la station balnéaire de SOPOT, elle forme avec ses voisines Gdansk et Gdynia ce qu’on appelle la « Tricité ».
Parfois surnommée la Deauville Polonaise, elle se trouve à 288 kms de Varsovie, et reste l’une des stations balnéaires les plus huppées du pays.
C’était un ancien village de pêcheurs qui appartenait à l’abbaye cistercienne d’Oliwa au XIIIème, avant de devenir, au milieu du XVIème siècle, un lieu de villégiature des bourgeois de Gdansk ; mais Sopot doit son véritable essor à un Alsacien, Georges Haffner, ancien chirurgien des armées napoléoniennes, qui s’y fixa. En 1823, il fit construire les premiers bains puis un établissement thermal. Après la seconde guerre mondiale, l’établissement a été racheté par la ville de Sopot et est devenu un hôpital de rhumatologie.
Juste à côté l’ancien phare, sur le haut se trouve une lanterne de signalisation maritime qui émet un éclat blanc toutes les 4 secondes visible jusqu’à 13 kms.
Au cours des décennies suivantes, la construction de charmantes villas en firent un lieu fréquenté par la haute société.
En 1945, redevenue polonaise, elle connaît un nouvel essor, avec une architecture « nouvelle » qui n’a pas complètement gommé l’architecture ancienne, avec ses villas noyées dans la verdure du quartier résidentiel et ses petits immeubles cossus. Sopot n’a pas été détruit pendant la seconde guerre mondiale.
La promenade Bohaterow Monte Cassino (la route des héros de Monte Cassino)
Connue localement comme « Monciak » est sans doute l’une des rues piétonnes les plus connues de tout le pays. Sur 600 mètres de long, elle traverse la ville et rejoint la jetée appelée « Molo ».
La rue regorge de maisons pittoresques, de galeries, bars et cafés, qui, l’été, vivent au rythme des touristes.
L’un des bâtiments les plus connus est sans doute la Maison Tordue « Krzywy Domek ». Construite en 2004, elle possède une architecture inspirée des illustrations des contes de Jan Marcin Szancer et Per Dahlberg. Elle fait partie aujourd’hui de la liste des bâtiments les plus étranges au monde. L’intérieur, composé de cafés, magasins, discothèques, n’a rien d’original.
La Jetée Molo tout au bout de la rue Monte Cassino, s’étend dans la mer sur 515 mètres, ce qui lui vaut d’être la plus longue en bois d’Europe. Sa construction débuta au début du XIXème siècle. C’est aujourd’hui l’emblème de la ville.
La côte baltique compte de nombreuses plages de sable fin, dont certaines sont blanches comme neige, par exemple la plage de Rewal. Ah si, quand même (un « truc »), une particularité à signaler : ici il n’y a pas de marées ! On est donc loin de nos plages de la Manche et de la mer du Nord. La ville bénéficie en moyenne de 700 mm de pluie à l’année, et de températures oscillant entre 0 degré en janvier et 21 degrés en août.
Face à la mer, c’est l’icône de SOPOT. Le Grand Hôtel, appelé autrefois l’Hôtel Casino, fut créé en 1920 pour les invités les plus fortunés et les habitués du casino. Sa construction fut mouvementée (accusation de plagiat d’un autre bâtiment, malversations financières qui conduisirent à plusieurs arrestations et au suicide du Maire de l’époque).
Il fut, en 1939, le quartier général d’Hitler, puis, transformé en hôpital de guerre à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et en quartier général de l’Armée Rouge après l’arrivée des Russes.
Le Fort (Grodzisko) à 400 mètres de la mer, sur la rue Haffner les ruines De l‘ancien fort médiéval. On suppose qu’il a été construit entre le VIIIème et le Xème siècle, et qu’il servait de poste de garde pour surveiller le littoral.L’opéra de verdure construit en 1909, se trouve dans un écrin de verdure au milieu de la forêt tout près de SOPOT. Après la Première Guerre Mondiale, beaucoup d’opéras y furent joués et l’amphithéâtre fut notamment le lieu du festival annuel de compositions de Wagner. Il peut accueillir jusqu’à 4400 spectateurs et sa scène plus de 110 musiciens. Il est toujours le cadre d’un festival annuel international de la chanson.